Effets indésirables et conséquences des anti-PD-1 chez les patients très âgés (? 80 ans) traités pour un mélanome métastatique - 15/01/19
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Résumé |
Introduction |
Les immunothérapies ont révolutionné le pronostic du mélanome métastatique. La tolérance des anti-PD1 a été évaluée dans les essais contrôlés randomisés sans étude centrée sur la population très âgée, pourtant en augmentation constante. L’utilisation des anti-PD1 chez ces patients est une problématique fréquente des onco-dermatologues. L’objectif principal était d’évaluer la tolérance des anti-PD1 chez les patients âgés ≥ 80 ans traités pour un mélanome métastatique. L’objectif secondaire était d’évaluer leur efficacité.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective bicentrique, incluant tous les patients ≥ 80 ans ayant reçu au moins 1 injection d’anti-PD1. Les données concernant l’état général (EG) du patient et sa maladie (statut OMS, score de comorbidités de Charlson, poids, autonomie, albuminémie, lymphocytes), la tolérance (effets indésirables [EI] et leur gestion) et l’efficacité du traitement (réponse à 12 semaines, progression, décès) ont été recueillies.
Résultats |
Trente-sept patients étaient inclus, d’âge médian de 82 ans [80–91], traités entre 10/2013 et 03/2016. Parmi eux, 16 (43 %) étaient en première ligne de traitement. L’EG était bon avec un statut OMS 1 pour 62 % des patients et un score de Charlson médian à 0 [0 ; 9]. La durée médiane de suivi était de 15 mois [0,5 ; 31]. Soixante-huit pour cent présentaient au moins un EI dont 11 grade≥3 pour 10 patients dont 2 avaient reçu ipilimumab auparavant. On notait un EI grade 5 chez un patient traité par nivolumab-ipilimumab. Il s’agissait d’une infection opportuniste cutanée à Nocardia transvalensis suite à une corticothérapie pour une hépatite immunologique grade 3. La prise en charge de ces EI a nécessité : hospitalisation (n=10, durée médiane de 15jours [2–54], avec institutionnalisation dans 2 cas), corticothérapie (n=9, avec 2 cas de diabète induit), immunosuppresseur (n=1), arrêt des anti-PD1 (n=9, dont 5 définitivement). À 12 semaines, la maladie était contrôlée dans 54 % des cas. La médiane de survie globale était de 60 semaines et la survie sans progression de 24 semaines (Annexe A).
Discussion |
Cette étude en vie réelle chez les patients≥80 ans en bon EG, sélectionnés par les onco-dermatologues comme éligibles à un anti-PD1, montre un profil de tolérance comparable à celui de la population générale, sans association entre survenue d’EI et EG initial. Le taux d’EI grade 3–4 est plus élevé dans notre population (27 %), avec 9 patients hospitalisés. Quatre hospitalisations étaient « préventives » : surveillance, adaptation de corticothérapie et antithyroïdien, rectosigmoïdoscopie, majorant le nombre d’EI grade 3. Deux patients ont eu la séquence ipilimumab-anti-PD1. La majorité des patients ont présenté un EI grade 1–2 sans impact sur l’autonomie ou la qualité de vie, seuls 2 ont été institutionnalisés.
Conclusion |
La tolérance des anti-PD1 chez ces patients très âgés semble acceptable, il ne paraît pas déraisonnable de proposer les anti-PD1 dans cette population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Âge, Nivolumab, Pembrolizumab
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2018.09.523. |
Vol 145 - N° 12S
P. S321-S322 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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